Dans l'état d'être je constate souvent un oscill
ement entre plusieurs états.
Je vais en développer aujourd'hui 3. Il y en a bien plus bien sûr, mais ces trois là, je les choisis afin de revenir sur le temps et le contrôle.
Notre aptitude mentale à se référer au passé ou envisager le futur…à vouloir maîtriser.
Nous sommes des équilibristes. Nous créons ce fils sur lequel nous marchons de notre naissance à notre mort.
Je pense sincèrement que l'équilibre est aussi une injonction mentale nous faisant croire à un chemin idéal sur lequel plus d'erreurs possibles, plus de souffrances.
Vous voyez vous comme cet équilibriste ?
Contracté par la peur de tomber et tendu par la nécessité d'avancer ?
La peur nous contracte car elle diminue nos choix : fais pas ci, fais pas ça…et si il…et si elle…
Nous avons toutes sortes de peurs…
Celles les plus énergivores sont dues aux projections. En effet, nous sommes capables d'inventer 1000 scénarii…mais en fait qu'en savons nous, vraiment ?
Par peur nous nous contractons, décidons parfois de ne pas agir ou si nous agissons, nous sommes englués dans une attente qui par notre volonté d'avoir raison nous dicte un ton, une attitude, un timing qui procèdent à la réalisation de notre peur.
Pourquoi dis-je tout cela ?
Car l'inverse est vrai. Nous sommes aussi instigateurs de nos moments de bonheur…notre attitude d'accueil du moment, d'ouverture à l'autre, de non-attente d'un résultat.
Notre mental est un outil formidable dans de nombreuses situations sauf pour nos choix de vie.
Se référer au Passé comme projeter l'avenir est utile dans la sphère matérielle. Pas dans la subtilité de l'être.
Cette tension mentale de devoir devenir quelqu'un…mais ne sommes-nous pas déjà quelqu'un dès notre naissance ?
L'expérience du passé est une richesse pas un déterminisme. Un projet est un objectif pas un but.
Il existe mille chemins et temporalités pour avancer vers un objectif. Le but oblitère le changement de direction, il insuffle une tension, une trajectoire fixe.
La notion d'équilibre me renvoie encore vers un souhait de contrôle…pour ma part, j'ai laissé tomber cette illusion. Le monde est trop complexe pour être intelligible par l'esprit humain. Les décisions les plus raisonnables, les actes de contrôle que j'ai posés dans ma vie ne m'ont offert que sentiment d'impuissance et de frustration.
Dorénavant, je pose des intentions, les exprime, j'observe et j'écoute. Ainsi, se dégagent des opportunités. La concrétisation n'est pas un but. Je me nourris des détours, me surprends des coïncidences…je ne sais pas à l'avance ou me mènera le prochain pas…il est posé lors d'une évidence.
La notion de réussite ou d'échec m'a quittée.
Je suis le moi du moment, un moment où tout est possible…ce qui est enthousiasmant.
Pas de barrières, de guide âne, de garde fou.
Libérée du poids d'un passé vu de façon fragmentaire et de la tension vers un avenir dont je ne sais rien.
Si équilibre il y a ce n'est plus une injonction mais une évidence d'un alignement de l'environnement et de mon état en l'instant.
Le meilleur outil qu'il m'ait été donné de pratiquer est la visualisation. Pas comme une fixation d'un résultat mais comme une mise au diapason dans l'instant de l'énergie vibrante que la réalisation de cette vision pourrait m' apporter.
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