Quelle réalité est la nôtre ?
Pouvons-nous créer notre vie ?
Pendant longtemps j’ai vécu une vie comme une réponse à mon environnement…en réaction.
Le monde, la civilisation, la société, l’éducation, je me suis construite afin d‘essayer d’être une réponse adaptée à toutes les attentes. Mais non seulement, c’est humainement impossible de répondre à toutes les attentes mais en plus, cela est douloureux, souffrant et frustrant. Comment donner la bonne réponse à tous les autres alors que le monde, la société, le travail et l’entourage demandent des réactions si différentes puisque les situations varient sont parfois contradictoires ou injustes ?
L’injustice est un sentiment violent car il nous met face à notre impuissance à réagir comme il faut ou comme il se doit pour réparer.
L’injustice est une douleur, un traumatisme car nos yeux voient tous les jours des réalisations d’actions qui nous attristent, nous révoltent.
Je me suis sentie sans pouvoir sur ce qui se trame dans le monde, la société, le travail ou l’entourage. Aucun moyen de changer ce qui se déroule malgré moi autour de moi.
Si je tâche pourtant de faire au mieux pour ne blesser personne, pour faire plaisir, pour être une bonne personne au regard des attentes de tous…cela ne change rien…Tout se déroule malgré moi, le bon comme le mauvais.Qu’y puis-je ? Qui suis-je dans tout cela ?
Si je reviens au début de ma vie, je constate que très tôt je me suis définie par le regard des autres et plus largement les attentes de l'environnement dans lequel j'évoluais.
Je m’aperçois que dans l’action/réaction, ma volonté d’adaptation comme celle de survie m’ont souvent dicté la réaction plus que l’action puisque ainsi j’avais des informations sur lesquelles m’appuyer avant d’agir.
Je m’aperçois aussi que chaque fois que j’ai agi avant, pris l’initiative et attendu la réaction de l'extérieur, j’avais l'impression d’être une rebelle.
Lorsque j’ai développé dans le milieu professionnel ce genre d'initiatives, cela a pu plaire au début car c’était inattendu mais cette attitude sur le long terme a été plutôt mal perçue. Faisant se sentir insécures les gens qui m’entouraient.
Un peu comme si à trop prendre d'initiatives, je devenais imprévisible.
Mais de passer de la réaction à l’action, je ne me sentais plus urgentiste à régler après coup les situations que je n’ai pas générées et qui dérapent.
Passer à l’action afin d'impulser m’offrait un sentiment de liberté que je n’ai pas voulu réfreiner.
J’ai quitté le salariat pour devenir entrepreneur. La liberté pour moi c’est donc agir et non plus réagir. Pour ne pas avoir peur de me tromper de choix j’en suis venue à la simplicité de partir de ce que j’ai et de qui je suis et oser, tenter même si je ne connaissais pas le résultat.
Oui réagir permet effectivement de ne pas prendre la responsabilité de l’action initiale mais j’avais le sentiment de passer à côté de l'essentiel…ma vie.
Car pour moi il en est de même dans la vie. Créer notre vie c’est prendre la responsabilité de poser l’action initiale. Avec ce que l’on a et ce que l'on est.
Ce que l’on a et ce que l’on est voilà notre réalité. Je ne parle pas de nos possessions et de notre personnalité. Notre réalité commence par notre corps,notre esprit et ce qui nous anime. Car ce que l’on appelle âme est ce qui nous anime, cette étincelle, ce souffle ou tout autre tournure. Ce qui fait que nous sommes en vie de prime abord. Et à la question qui suis-je, la réponse est aussi ce qui m’anime, cet élan vital.
Alors que tout ce qui est extérieur est multiple, pluriel, complexe, ce qui est à l’intérieur est simple, singulier et unité.
Ce qui se trame autour de nous est la somme des actions/ réactions de chacun. Alors si je n’ai aucun pouvoir pour que le monde soit moins injuste et que je comprends que tout est la somme des actions/ réactions de chacun, en conséquence je me rends compte que je peux prendre la responsabilité de mes actions.
Vous savez la fameuse phrase ; “en mon âme et conscience”
Faire moins en réaction à l’environnement contraignant et plus en action via mon élan vital.
Commencer par être juste avec moi-même.
Qu’est-ce que je veux vivre ? Quelles actions mettre en place ?
Au jour le jour, pas à pas, je me prends par la main, me rassure car je suis capable et j’avance sur mon chemin seule mais pas isolée.
Le but est d’être juste avec moi, simplement, sans imposer quoique ce soit, juste, en étant au plus près de mon élan : ce mouvement qui vient du cœur et qui anime le corps. Cette action qui met en joie.
Vous verrez que si dans le tumulte que l’extérieur impose à votre vie, tous les jours, vous arrivez à poser quelques actions simples qui vous mettent en joie, petit à petit vous n’aurez plus la volonté de répondre aux injonctions injustes pour vous.
Petit à petit vous trouverez juste de suivre votre élan, votre joie, votre vie.
Petit à petit vous serez le créateur de votre réalité.
Commentaires