Le week-end dernier, en attendant la mi-temps du match de ma fille afin de la rejoindre, je me suis amusée à imaginer que mon pied pouvait, par sa pointe, tracer une marque sur le sol.
Ma jambe tendue et mon pied tendu tel un crayon faisaient apparaître des traits dans mon esprit.
Le cercle possible, en imaginant le cercle probable.
Et bien très clairement ma hanche ne permet pas le cercle.
En le retraçant je m'aperçois que l'articulation ne permet pas un demi cercle. Mon pied prend la tangente, je trace donc un cœur : 2 quarts de cercle et un coin pointu ❤
Mdr
J'aurais pu écrire ou dessiner mais intuitivement (ou par réflexes inconscients ?;)) j’ai voulu regarder quel cercle je réussirais à tracer autour de moi. Une zone de protection ? Je sais que je suis en besoin constant de sécurité, beaucoup ont ce besoin de sécurité et très tôt nous avons voulu définir un endroit où nous serions en complète sécurité.
Je me suis aperçu que selon notre passé, notre perception de ce passé dans le moment présent...nos casseroles 😅 cette zone peut-être minuscule.
Je pense que selon notre état d'esprit, cette zone varie énormément d'un être à l'autre. Jusqu'à ce que, dans une bienveillance absolue envers soi-même, chacun pourrait ne vivre que le moment présent tel qu’il est, et l'accepter totalement.
J'ai vécu des zones plus petites que des grains de riz dans mon cœur et des zones allant jusqu’à des surfaces couvrant la Terre entière.
Chacun, ainsi, définit une zone de protection, plus ou moins stable...tout au long de sa vie, comme une prison auto-terminée, ou contrainte par l’influence du jugement des autres. J'ai souvent l'impression que plus on se juge et plus on a tendance à penser que tous les êtres qui posent leurs yeux sur nous nous juge : l'enfer 😝
J'aime me déplacer, faire un pas de côté...bouger le cercle, lui permettre plusieurs circonférences selon l'énergie du moment. Ne pas se juger lorsque, en soi, le besoin doit se fait sentir de pleurer, d'être triste ou en colère, minuscule ou ridicule ou toutes ces émotions que souvent on rejette par honte car elles sont soit-disant mauvaises ou négatives...Le vivre sur le moment et plus après...Le vivre dans l’instant et ne plus le ressasser.
Se permettre d'être vulnérable complètement, sans aucune voix qui juge, plonger à 100% dans l'expérience. Vivre sans limitations.
Alors dans mon cas, plus je me permets de vivre pleinement le désespoir plus, à l'inverse, je peux avec la même honnêteté vivre la joie… sans culpabilité ou sentiment de ne pas mériter.
Accepter la part du petit pour permettre la part de l'illimité. Ça fait pompeux comme phrase…pourtant…
Quand tu es heureux d'être en vie dans la seconde, alors tout événement est un ajout à ton expérience, un présent.
Il suffit d'y croire, car dans l'acceptation du moment présent réside la foi que dans la seconde suivante tout est possible...enlever le doute qu'apporte le passé comme le futur...vivre un éternel moment...présent à soi, c'est TOUT.
Alors la sécurité viendrait plus de la liberté d’être soi que d’une protection extérieure.
Lorsque je m'accorde totalement, sans jugement, en étant en relation uniquement avec l'instant présent, la possibilité de faire une multitude de choix alors je vous assure que c'est la paix que je choisis. Vraiment, quand je suis en accord avec ce que l'expérience présente me propose, je suis OK pour me permettre de tout vivre.
Alors, la colère existera si besoin, ma part sombre est réelle, mais elle n'est nécessaire que lors du moment présent et juste sur le moment pas après. Si tout est possible, alors se présente le juste dans l'expérience. Ni trop ni trop peu, ni contraint...ni voulu...mais juste juste 😉
Alors d’où vient le sentiment de sécurité ? Dans une protection autour de nous via des murs ou des objets ? Ou dans la part qui, en nous, sait que si tout est possible, alors nous sommes libres d'être, juste nous ?
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